Le Château de Mormoulins

 

Vers le Xe siècle, le château de Mormoulins s'élevait au milieu des marais. L'on s'y rendait de Chaudon par une chaussée en grès dont les fondations existent encore.

Les marais se sont comblés au fil des siècles, pour devenir ces prairies bordant l'actuelle et pittoresque route de Mormoulins.

La légende veut que l'un de ses propriétaires ait été tué au cours d'un duel le lendemain de ses noces, dont un fils naquit neuf mois plus tard.

Une autre légende assure qu'un capitaine des gardes chargés de la défense du château se fit tuer avec cent hommes la veille de son mariage.

Né en 1675, Jean-Baptiste Antoine de Loyac épouse Marie-Claude Grenet le 21 octobre 1730 et offre deux ans plus tard, l'hommage au seigneur comte de Nogent le Roi pour les fiefs terre et seigneurie de Mormoulins et Chaudon, mouvant des Châteaux et Comté de Nogent le Roi.

Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint Louis, fut fait successivement sous-lieutenant du premier bataillon du régiment royal artillerie en 1695, lieutenant en 1696, aide major en 1705, capitaine aide major en 1706, lieutenant-colonel commissaire ordinaire de l'artillerie en 1722, sergent major en 1725, commissaire provincial d'artillerie en 1732 et lieutenant-colonel en 1742.

Mort à l'armée, à Ingolstad en Bavière le 10 janvier 1743.

Il avait épousé, suivant le contrat du 21 octobre 1730, Marie-Claude Grenet, fille de Claude Grenet, écuyer, seigneur de Chatillon.

De ce mariage sont issus 7 enfants.

 

En 1774, le receveur général des Finances de Picardie, beau-frère de la Pompadour, s'en rendit acquéreur. C'est lui qui fit creuser les canaux encore visible de nos jours.

En 1781, le propriétaire en était M. Fergeol, de Villers, dont la veuve céda les ruines du château en 1817 à M. du Temple de Chevrigny.

C'est alors que furent construits l'actuel château et la route, par la suite agrandie et élargie.
Le pont de L'Eure date de 1820. Depuis très longtemps se trouve à Mormoulins un moulin situé sur la rive droite. Chaudon comptait un autre moulin, maintenant disparu, qui s'élevait près du petit ruisseau se jetant dans l'Eure.

 

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