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Extérieur

Après avoir effectué le remaniage de la couverture dans les années 1980, c'est en 1993, que la municipalité de Chaudon décide de rénover son église. Aimé Garaud l'employé communal et ancien maçon, commence les travaux par les enduits extérieurs. Travail colossal, il s'agit de piqueter l'ancien enduit pour laisser les pierres apparentes et combler les joints d'un enduit vieux rose rappelant celui du clocher. En avril, premier coup de burin sur la façade Nord près de la sacristie. Deux mois de travail, ce panneau est terminé pour la Saint Médard. Les deux pointes et la deuxième travées sont faites la même année.

 

En1994:
Dès le mois de mars, deuxième tranche des travaux, la façade Ouest, c'est-à-dire l'entrée principale. Une première partie jusqu'au cordon de briques qui se situe au-dessus de l'entrée nous fait découvrir une niche rebouchée depuis plus de 100 ans. Bien entendu, il faut maçonner l'intérieur avant d'y installer une sculpture en granit représentant St Médard (financée en partie par l'association diocésaine du secteur de Nogent le Roi et M. l'abbé Jeanne, le reste par souscription). La pointe est réalisée à la suite et terminée début juin car le jour des premières communions arrive. En septembre nous voilà du côté de la sacristie. Là il y a moins de hauteur et donc moins de manutention. Des modifications sont faites : un cintre en brique se trouve sous la fenêtre. Il est démonté et reconstruit en pierre.

 

En 1995:
Remise en état côté est. Beaucoup de travail, les soubassements sont en mauvais état ; les pierres ne tiennent plus, des trous énormes sont comblés. Les pierres autour des vitraux sont tout de même nettoyées, la peinture des grilles et des grillages de protection effectuée.

En 1997:
Après une année sans travaux, en septembre1997, revoilà notre maçon au pied du mur. Le ravalement recommence avec la découverte d'un cintre côté sud ; il sera conservé et restera apparent (sans doute un ancien vitrail).

 

En 1998 Avril :
le piquetage d'une partie sud effectué l'année précédente reste à maçonner. Les piliers sont également restaurés et jointés. La partie sud enfin terminée, la municipalité a l'intention d'ouvrir la porte côté Nord condamnée depuis plus d'un siècle. C'est chose faite en septembre. L'ouverture solennelle peut avoir lieu à l'occasion des journées du patrimoine le 20 septembre. Cette porte retrouve le nom de " Porte St Médard ". Restent alors les deux piliers nord, très abîmés et leurs gargouilles. Celles-ci sont démontées, retaillées et terminées au début de l'automne. La grille de protection du vitrail St André qui a été restauré en 1996 par M. Picol de Chartres, est reposée.

 

 

Novembre 1998, après 5 ans de travaux, le ravalement extérieur est terminé. Il reste évidemment beaucoup de choses à rénover dans ce monument. Cela prendra encore du temps mais la tâche sera poursuivie.


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Intérieur

En 1999:
Avril : après concertation, la municipalité décide d'entreprendre les ravalements intérieurs. Même procédé : piquetage de l'ancien enduit pour laisser les pierres apparentes et combler les joints d'un enduit " ton pierre ". Cette année là, le tambour de l'entrée principale est rénové.
En 2000 :
Mars : une partie importante : le clocher ! Le piquetage sera effectué avec attention. Des textes anciens nous laissent penser que le blason des armoiries de Chaudon pourrait apparaître à cet endroit. Malheureusement aucune trace de ce blason. Fin mai, la partie du clocher est terminée. Le confessionnal est démonté avec soin, rénové et remis en place.
En 2001:
Mars : c'est au tour du bas-côté. Surprise : après piquetage de l'enduit au-dessus des cintres, des briques apparaissent, un piochage plus important est nécessaire pour les recouvrir d'un enduit.

 


En 2002
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Juin : les travaux sur les cintres du bas-côté continuent, un échafaudage important est mis en place. Par travée, les trois faces du bas-côté sont rénovées.

En partie haute sous les sablières, après piquetage, des pierres en grès sont découvertes. Elles seront nettoyées et laissées apparentes. En septembre ,toujours dans les cintres, mais cette fois du côté de la nef principale. Les quatre travées sont terminées fin novembre. Nous voilà arrivés au niveau de la porte de la sacristie.

En 2003 :
En tout début d'année, une petite incursion dans la sacristie. Le plafond, en mauvais état, est démonté et reconstruit à neuf (solivage et plaques de plâtre), les murs reconsolidés et les deux fenêtres changées. En Mars, l'autel de la vierge demande un soin particulier, il faut protéger les boiseries et surtout les deux statues en bois , St Mamert et St Médard.
Au mois de juin, cette partie est terminée, les éléments remontés et le mobilier replacé.

Depuis début septembre, après avoir démonté le retable et le maître-autel, notre maçon pioche, rebouche et rejointe les pierres de l'abside pentagonale. Les tableaux du retable dont le principal représente Jésus en Croix sont en cours de rénovation, M. Juan Cook, artiste peintre, travaille à leur restauration.
Aujourd'hui, il reste encore à faire, mais le but est proche. Il en va de la sauvegarde d'un patrimoine architectural et culturel que nous nous devons de transmettre aux générations qui nous suivront.

 

En piochant l' ancien enduit derrière le retable, une ouverture romane apparaît (visible également de l' extérieur), ainsi qu' une niche. Elles seront conservées et remises en état.

Le sol derrière l'autel, est en mauvais état, et nécessite la réfection du carrelage. En cette fin d' année 2003 entre l' autel et la chaire, le piquetage est important, il faut protéger les vitraux et le mobilier. Plusieurs remorques de gravats sont évacuées

 

En 2004:
Au printemps, onze semaines sont nécessaires pour finir les joints, du premier vitrail jusqu'à la chaire, et continuer le piquetage de la chaire jusqu' au pignon de l' entrée

 

En Août, les tableaux restaurés, le retable est remonté avec soins, il est légèrement éloigné du mur pour laisser un passage et conserver la vision de l' ancienne ouverture romane. Fin 2004, les joints terminés jusqu' au pignon de l' entrée, les tableaux du chemin de croix sont remis en place.

 

En 2005:
Dernier panneau des murs intérieurs, le pignon de l'entrée. Un échafaudage important est mis en place, (la photo de la couverture a été prise du haut de cet échafaudage, ce qui donne cette superbe vue plongeante de la nef principale).

 

 

A droite une remise en forme d'une partie du mur est nécessaire.
De chaque côté du tambour, on découvre deux pierres de consécration, le piquetage est fait avec attention pour ne pas les détériorer. Les jointements de pierres terminés, les tableaux du chemin de croix sont raccrochés. Deux de ces tableaux seront confiés à M. Juan Cook, pour leur rénovation.

Restent quelques finitions de jointements de pierres dans le tambour de l' entrée, et voilà notre maçon, après avoir œuvré à l' extérieur du bâtiment de 1993 à 1998 et à l'intérieur de 1999 à 2005, au bout de sa tâche.

Le monument ainsi restauré avec ses pierres apparentes donne ce cachet si particulier qui ne peut que le mettre en valeur. Et, heureuse surprise ! la découverte d'une partie des armoiries de Chaudon sur un des piliers du Clocher, on peut y apercevoir une étoile et un croissant.
La porte St Médard réouverte en 1998 à l' occasion des journées du patrimoine, après avoir été murée pendant plus d'un siècle, a profité d'une modification extérieure.

Une allée en grès est posée, de la porte jusqu'au bord de la rue. Lors de certaines cérémonies cette porte sera principalement utilisée .

Septembre 2005 :
Retour vers l' intérieur, la porte d'accès au clocher, réduite en hauteur suite aux remblaiements successifs du sol, exposée trop souvent aux inondations, retrouve sa hauteur d'origine
 

. En effet le sol a été creusé de 60 centimètres devant la porte, une plate-forme et un escalier en pierres de trois marches ont été réalisés, et redonnent un aspect harmonieux à cette ouverture.



Septembre 2006 :
Une balustrade et une porte en fer forgé ont été ajoutées pour sécuriser l'ensemble. Maintenant il faudra descendre pour monter au clocher !
Après douze ans, à raison de cinq à six mois environ de travail effectif par année, la rénovation intérieure et extérieure de ce monument lui a permis de retrouver un nouvel aspect tout en respectant le patrimoine.

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